Pas moins de 57 engagés pour cette épreuve d’endurance, la plus longue du Fanatec GT World après les 24 Heures de Spa. Plébiscitée par les protagonistes du championnat, ces 1000km constituent un test grandeur nature pour préparer la classique d’endurance belge.
Dans le clan Akkodis ASP Team, trois voitures prennent la piste. En Pro Cup, Raffaele Marciello, Jules Gounon et Timur Boguslavskiy sont sur la #88, tandis que Maximilian Götz, Thomas Drouet et Lorenzo Ferrari se partagent la #87. Dans la Bronze Cup, l'équipage de la #89 est inédit. Après avoir participé aux FIA Motorsport Games 2022, le duo père-fils Adalberto et Bruno Baptista est rejoint par leur neveu/cousin, Rodrigo.
Essais concluants et pole !
Les essais libres sont placés sous les meilleurs auspices avec le deuxième chrono pour Raffaele Marciello (#88) et le septième pour Maximilian Götz (#87) alors que le trio Baptista (#89) termine 28ème.
Sur les pré-qualifications, ces bonnes impressions se confirment avec le meilleur chrono pour Jules Gounon en 1m53.783s. Lorenzo Ferrari boucle la séance P7 tandis que la #89 est P16 de la Bronze Cup
Le lendemain matin, les essais qualificatifs sont placés sous haute tension. Avec 57 voitures en piste, la gestion du trafic est primordiale pour espérer obtenir un tour clair. Le principe est toujours le même, c’est la moyenne des trois pilotes qui sert à établir la grille de départ. Raffaele Marciello est le premier à s’élancer sur la #88 et il signe le meilleur chrono de la Q1. Timur Boguslavskiy enchaine (P11) et Jules Gounon conclut en beauté avec un chrono incroyable en 1:52.982 (le seul à passer sous les 1:53). Il demeure quoi qu’il en soit le recordman du tour de la Série sur ce tracé, établi en 2019, en 1m52.671s. Akkodis ASP Team décroche la pole.
Les trois séances sont toutes aussi intenses pour Lorenzo Ferrari, Thomas Drouet et Maximilian Götz qui terminent P7 (P6 PRO).
Pour Rodrigo, Adalberto et Bruno Baptista, c’est le Top 10 de la Bronze Cup et la 21ème ligne de la grille.
COURSE: de la pole à une incroyable victoire !
Une victoire se construit tour après tour et c’est bien ce que l’équipage de la #88 s’est efforcé de faire sur les 15 virages et 5,791 km du tracé du Circuit Paul Ricard, du passage des feux au vert jusqu’au damier.
Parti de la pole, Jules Gounon (#88) réussit parfaitement son envol mais le safety-car prend déjà la piste avant la fin du premier tour. Lorenzo Ferrari (#87), parti P7, repasse par les stands après une trajectoire hors de la piste (pour éviter un contact) afin de procéder au changement des pneumatiques, largement dégradés sur les bandes rugueuses faisant office de bac à gravier. Il repart dernier. Adalberto Baptista (#89) est P38.
Après 10’ passées sous safety-car, Jules Gounon s’efforce de mettre de la distance sur ses poursuivants alors que Lorenzo Ferrari tente de remonter au classement.
Les pilotes au départ enchainent un double relai. Jules Gounon ressort des stands P2. Lorenzo Ferrari (#87) imprime un rythme incroyable, se trouvant, bien involontairement en stratégie décalée après son arrêt intempestif. Adalberto Baptista (#89), progressant dans le dernier tiers du peloton, navigue dans le Top 15 de la Bronze Cup.
Alors que l’obscurité glisse doucement sur le circuit, au changement de pilote, Timur Boguslavskiy se retrouve rapidement sous pression mais résiste aux assauts de pilotes très incisifs. Terriblement combatif et efficace sur son second relai, il maintient un rythme soutenu et restitue la #88 à Raffaele Marciello P4 (un des meilleurs relais de Timur en Endurance).
Sur la #87, Maximilian Götz reprend le volant. Plus que déterminé, il poursuit la remontée entamée par son équipier et rejoint le Top 20 au terme de son premier relai mais écope d’un drive through pour dépassement sous drapeau jaune. Tout est à refaire mais Maximilian ne lâche rien et reprend encore quelques places.
Au volant de la #89, Bruno Baptista est en charge d’en découdre. Le Brésilien grappille quelques places au général (P37) et en Bronze Cup (P13) où personne ne se fait de cadeau.
Le dernier tiers de course est décisif. Sur la #88, Raffaele Marciello débute un véritable festival. Dépassements au cordeau, parfois audacieux et toujours sur un très gros rythme, Lello passe en moins d’une douzaine de tours de P4 à P1. Il reste un peu plus d’une heure de course…Jusqu’au damier, sans réduire l’allure, il coupe la ligne d’arrivée avec 10s d’avance, en battant le record de distance sur l’épreuve. Du grand spectacle et une magnifique victoire, la première en Endurance Cup pour Timur Boguslavskiy et la cinquième pour Jules Gounon.
Thomas Drouet est aux commandes de la #87 pour les deux dernières heures. Comme ses équipiers, le Français ne baisse pas le rythme et continue d’attaquer pour remonter au classement. Quelques belles passes d’armes, de la ténacité et du talent, la #87 passe sous le damier P13 (P10 Pro Cup) après avoir été P55 et avoir écopé d’une pénalité. Chapeau Messieurs !
Malheureusement, la #89 du trio brésilien ne coupe pas la ligne d’arrivée. En effet, après que Rodrigo se soit glissé dans le cockpit pour assurer les deux derniers relais, au bout d’un peu moins d’une heure, un problème de splitter oblige le pilote à rejoindre les stands, pour ne plus les quitter.
Après un début de saison difficile à Monza, Akkodis ASP Team a repris le bon cap avec cette éclatante victoire. L'équipage de la #88 pointe désormais P2 au classement général de l'Endurance Cup, tout comme l’équipe.
A présent, l’objectif est de défendre la victoire acquise en 2022 sur les 24H de Spa. Pour le 75ème anniversaire de cette course, 72 équipages seront sur la grille de départ. Ce sera LE temps fort « endurance » de la saison.
