
Essais libres : la vitesse est au rendez-vous
Rouler au Japon pour une marque japonaise est un peu spécial tant la ferveur du public est palpable. Mais quand de surcroît les voitures nippones alignent les meilleurs chronos, la température monte d’un cran. Dès la première séance, Ben Barnicoat installe la #78 en tête du classement LMGT3 en 1:41.257s, permettant à la Lexus d’afficher le premier chrono de référence. De son côté, la #87 termine P15.
Sur la deuxième séance, les rôles s’inversent. Cette fois c’est Clemens Schmid qui propulse la #87 en haut de la feuille des temps de la catégorie (1:41.143s). Confirmant la compétitivité des deux voitures, la #78 reste au contact et se positionne dans le trio de tête.
L’ultime séance voit les conditions météo évoluer. Même si la piste reste sèche, les températures sont plus fraîches. Ces changements sont aussi l’occasion de tester d’autres set-up et d’observer de près la dégradation des pneumatiques. La #78 se classe P8 en 1:41.445s, et la #87 P18 en 1:41.868s.
Des qualifications en demi-teinte
Durant la séance de qualifications, la bataille est particulièrement serrée. Le classement ne cesse d’évoluer jusqu’au damier. Malgré un rythme soutenu, Arnold Robin boucle séance P13 sur la #78 et Petru Umbrarescu P15 sur la #87. Aucune des deux voitures ne parvient à se hisser dans le top 10 malgré une belle régularité affichée jusque-là. Cela signifie aussi qu’Akkodis ASP Team ne participe pas à la séance d’Hyperpole, pour la première fois cette saison. Même si les qualifications sont décevantes, l’objectif reste clair pour la course : jouer la régularité et marquer des points.
Course : six heures intenses
Sur la grille de départ des 6 Heures de Fuji, la #78 et la #87 sont respectivement en 16e et 17e ligne. Le ciel est couvert et la température est de 22°C (28°C pour la piste).
Le départ est un peu chahuté à l’arrière du peloton et Arnold Robin (#78) en fait les frais, accroché par la #77 (qui sera d’ailleurs pénalisée d’un drive through). Le rythme s’emballe tout de suite et la bagarre fait rage dans le peloton. Cette première heure voit aussi la première apparition du safety-car. Petru Umbrarescu (#87) boucle son premier relai P12 et Arnold Robin (#78) P14.

A l’entame de la deuxième heure, Arnold écope d’un drive through. En effet, en voulant boire durant le Full Course Yellow (précédant le safety-car), le Français a malencontreusement déconnecté le bouton qui permet de réguler la vitesse et a dépassé les 80km/h pendant quelques instants. Au terme de la deuxième heure, et après un double relai, Arnold Robin laisse le volant à Finn Gehrsitz, P15.
Sur la #87 Petru Umbrarescu effectue un excellent double relai, adoptant un bon rythme et une stratégie jusque-là payante lui permettant d’accéder à la 6e place. Jose Maria Lopez reprend le volant à l’entame de la 3e heure.
Au fil des relais et des passages par les stands, mais aussi des FCY et des safety-cars, l’équipe maintient un rythme soutenu malgré une hiérarchie resserrée. À la marque de la mi-course, la #87 est P11 et la #78 P14.

Finn Gehrsitz (#78) enchaine un double relai alors que Jose Maria Lopez (#87) laisse son baquet à Clemens Schmid. Cette quatrième heure de course dans le temple de l’endurance japonaise permet à la #78 de remonter jusqu’à la 8e place tandis que la #87 se maintient dans le top 15. On ne lâche rien dans le clan Akkodis ASP Team.
Pour la dernière phase de course, Ben Barnicoat entre en piste. Consolidant ses performances, la #78 poursuit sa remontée. Au jeu des ravitaillements, elle pointe même P3 au terme de la 5e heure. Mais la bagarre ne baisse pas en intensité et rester dans le tour du leader devient de plus en plus compliqué. Après 184 passages, la Lexus #78 franchit la ligne d’arrivée dans les points, au 10e rang.
Sur la #87, Clemens Schmid puis Jose Maria Lopez ne ménagent pas leurs efforts pour rester dans le match, redoublant d’attention pour ne pas trop jouer avec les limites de la piste. Sous le damier, la #87 conclue l’épreuve en 15e position des LMGT3.
Face à une concurrence extrêmement serrée et des adversaires redoutables, Akkodis ASP Team repart du Japon P6 au championnat. Les deux voitures sont à l’arrivée (dont une dans les points), ce qui était le premier des objectifs. L’équipe a encore prouvé sa détermination et sa solidité mais surtout la fiabilité des deux Lexus.
Ces 6 Heures de Fuji ont offert de précieux enseignements à quelques semaines de la finale du championnat 2025, les 7 et 8 novembre sur le circuit de Bahrain. Au programme, une toujours très spectaculaire course de 8 heures en semi-nocturne.
Photos@DPPI
